Annonce : Le conseil scientifique de Plan A

La science est essentielle pour comprendre et trouver des solutions au changement climatique. Elle constitue également une part intégrante d'une stratégie de durabilité des entreprises réussie. Depuis sa création en 2017, Plan A a toujours placé la science au cœur de nos produits, de notre méthodologie et de notre approche.

Fidèles à ce principe, nous sommes fiers d'annoncer la création d'un conseil consultatif scientifique composé de six membres comme une nouvelle étape dans notre Initiative de Durabilité. Ce conseil aidera Plan A à façonner ses produits et à améliorer notre capacité à atteindre nos missions de décarbonation de l'économie et de transformation des insights non financiers en un avantage commercial.

Nos membres distingués proviennent de certaines des organisations les plus prestigieuses au monde dans le domaine de la science climatique, de la décarbonation, des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), des études sur la durabilité, des politiques et des affaires. Les membres du conseil consultatif sont : 

• Prof. Dr Jürgen P. Kropp, Directeur adjoint du Département de recherche sur la résilience climatique à l'Institut de recherche sur l'impact climatique de Potsdam (PIK)
• Dr Kirsten Dunlop, directrice générale de Climate-KIC, le plus grand partenariat public-privé d'Europe pour l'innovation climatique
• Michael Sheren, président et directeur de la stratégie du Metaverse Green Exchange et Prince of Wales Fellow à l'Institute For Sustainable Leadership de l'Université de Cambridge ; ancien conseiller principal à la Banque d'Angleterre.
• Chad Frischmann, PDG et fondateur de Regenerative Intelligence, un cabinet de conseil mondial facilitant la mise en œuvre d'un « système de solutions » pour la planète et les personnes ; ancien co-auteur, chercheur principal et architecte du « Projet Drawdown ».
• Martin Wainstein, fondateur et directeur exécutif de la Open Earth Foundation, une organisation à but non lucratif de recherche et développement spécialisée dans les innovations numériques pour améliorer la résilience planétaire ; fondateur de Yale Open Lab
• Gonzalo Muñoz Abogabir, Champion de Haut Niveau de la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique COP26, Membre du Conseil d'Administration de B Lab et Fondateur de Sistema B

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Pour célébrer cette étape importante, nous avons demandé à nos membres du conseil de participer à une conversation interdisciplinaire, dont nous avons extrait les éléments saillants ci-dessous. Dans cet échange, nos membres du conseil soulignent la corrélation entre la crise planétaire et les activités humaines et exposent les principaux axes de solutions globales pour le changement climatique.

La science climatique est la vérité.

Depuis le début du siècle dernier, la science climatique a prouvé que le changement climatique est principalement dû aux activités humaines, avec les pires de ses effets encore à venir. La communauté scientifique alerte sans relâche nos gouvernements, institutions financières et secteurs civil et privé depuis des années pour agir rapidement et avec audace en faveur de la durabilité. La science propose également diverses solutions qui nous permettraient de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) ou d'aider l'humanité à s'adapter à un nouvel environnement. Notre membre du conseil d'administration, Prof. Dr Jürgen P. Kropp, évoque comment la recherche en développement durable apporte des preuves indéniables que le changement climatique est en cours.

“Le changement climatique est, après tout, le seul problème évident que l'humanité n'a pas encore résolu au cours de ce siècle. Il est essentiel de reconnaître que nous dépassons nos limites planétaires, et cela se manifeste souvent localement, mais s'accumule ensuite en problèmes globaux. Dans le cadre des systèmes écologiques, cela se traduit par la perte de biodiversité, la crise de l'eau, voire la perte de terres arables. En ce qui concerne les anthropo-écosystèmes, cela implique la surexploitation des ressources renouvelables et non renouvelables, la manière dont nous fabriquons des produits à partir de celles-ci, comment nous les utilisons et comment nous les mettons en œuvre en aval. Ce siècle exige que nous entrions dans une circularité fondamentale car nous en sommes encore loin.

Derrière chaque grande découverte, il y a une invention humaine. Depuis le commencement des temps, l'humanité a prospéré grâce aux inventions, rendant les civilisations florissantes et permettant l'émergence de nouveaux cycles de vie, siècle après siècle.

Vous remercierez aujourd'hui Thomas Edison pour l'électricité ou les scientifiques qui ont découvert la fission nucléaire - mais tout a un prix. Parfois, les grandes inventions peuvent être la perte de la société, comme la période d'industrialisation significative qui a permis l'innovation de produire la société et le système dans lesquels nous vivons aujourd'hui. Cependant, cette période a également conduit lentement au changement climatique avec des émissions de GES intensives, ce qui explique pourquoi nous faisons référence au seuil limite des 2 °C au-dessus des niveaux "préindustriels".

En dénouant le fil de l'ingéniosité humaine et de ses effets positifs et négatifs, nous avons demandé au Professeur Dr Jürgen P. Kropp quel il considère comme l'invention humaine la plus significative.

“Au cours du développement de la civilisation humaine, il y a eu et il y aura toujours des inventions qui produisent également des conséquences négatives (voir moteur à combustion, énergie nucléaire, agriculture intensive, machine à vapeur, etc.). Je pense qu'une véritable innovation qui a enfin permis l'échange massif de connaissances et d'informations - et ainsi un discours sur les problèmes (scientifiques) - a été l'invention de l'écriture (les systèmes de code les plus anciens n'ont pas plus de 6 500 ans !). Cela a conduit à la prise de conscience que l'homme n'est qu'un petit élément de l'univers et à la finitude de notre existence, mais aussi que nos ressources deviendront un problème. La discussion rationnelle sur de telles questions a évolué depuis les écritures, à travers les Lumières, jusqu'à nos discours actuels sur la durabilité. Cela me rend confiant quant à notre capacité à résoudre nos problèmes de manière réaliste.

Développement durable en entreprise : aller au-delà des illusions et des faux-semblants

Résoudre le défi du changement climatique ne peut naturellement pas se faire sans faire évoluer notre approche des affaires. Pour que ce changement ait lieu, les entreprises doivent intégrer des stratégies de développement durable au cœur de leur modèle - pas seulement sous la forme de discours sur la durabilité. Nous avons demandé à Michael Sheren, Président et Directeur de la Stratégie du Metaverse Green Exchange et Fellow du Prince de Galles à l'Institute For Sustainable Leadership de l'Université de Cambridge, ce qu'il recherche lorsqu'il s'agit de la stratégie de durabilité d'une entreprise.

La chose la plus importante à examiner dans la stratégie de développement durable d'une entreprise est de déterminer si elle est empiriquement fondée et entraînera une réduction de son empreinte carbone année après année. Si la stratégie repose sur des illusions et ne concerne pas une transformation concrète (et souvent coûteuse) du modèle économique visant à rendre l'entreprise durable, il est impératif de la revoir. 

Définir des stratégies de décarbonation basées sur la science qui respectent toutes les limites est le travail de Plan A depuis le premier jour. Nous avons constaté une augmentation mondiale de l'intérêt pour la durabilité en entreprise et les défis de la décarbonation. Quel est le rôle du secteur privé dans la transition durable ?

“Le secteur privé doit activement assumer la responsabilité de son empreinte carbone. Les responsables politiques peuvent fournir des réglementations, des lois et des incitations pour aider les entreprises à s'adapter et à développer un modèle économique durable. Toutefois, au final, il appartient à chaque entreprise de comprendre le chemin à suivre et de financer les programmes d'investissement (CAPEX) et de recherche et développement (R&D) nécessaires pour établir un modèle économique durable. Pour les entreprises du secteur privé qui n'agissent pas, le résultat pourrait être l'échec de leur société.”

Comment réussir enfin ? Solutions climatiques : Cessons de gaspiller le méthane 

Le changement climatique n'est pas un problème unique, mais un ensemble complexe de problèmes.

Ces problèmes ne sont pas insignifiants : épuisement des ressources, perte de biodiversité, rareté de l'eau, pollution de l'air, du sol et de l'eau, déforestation… Comment peut-on aborder ces défis gigantesques ? Chad Frischmann, PDG et fondateur de Regenerative Intelligence, nous invite à réfléchir différemment :

Les enjeux les plus urgents liés au changement climatique sont le méthane, le méthane et encore le méthane. Le méthane est un gaz à effet de serre ayant une durée de vie courte dans l'atmosphère, mais il contribue à un impact impressionnant 86 fois plus important sur le réchauffement climatique que le dioxyde de carbone. Cela signifie que la planète est plus proche de points de non-retour catastrophiques si nous continuons à émettre du méthane à ce rythme de croissance.

Réveillons-nous à la réalité. Certaines solutions assez simples peuvent réduire les émissions de méthane pratiquement du jour au lendemain. 

Serrez quelques boulons, réparez des tuyaux, remplacez des pièces et éliminez toutes ces fuites inutiles qui rejettent ce gaz mortel dans l'atmosphère à partir des tuyaux entremêlés qui distribuent du gaz pour chauffer les foyers et faire bouillir de l'eau partout dans le monde. Le coût est négligeable et pourrait avoir un retour sur investissement positif si l'on ajoute les bénéfices du produit économisé dans l'équation (ce que vous, fournisseurs de gaz, devriez faire !).

2) Ne gaspillez plus autant de nourriture ! Achetez ce que vous allez consommer, puis savourez cette nourriture délicieuse qui a nécessité tant d'énergie, de temps, d'émissions et votre argent durement gagné. Lorsque des matériaux organiques comme les aliments se décomposent dans les champs, les poubelles ou les décharges, du méthane est produit et pénètre dans l'atmosphère, accélérant l'augmentation des températures. Avec une quantité incroyable de 30 à 40 % de toute la nourriture produite dans le monde qui se retrouve à la poubelle (c'est comme si tout le monde rentrait chez soi avec trois sacs de courses et en jetait un entier, comprenant du papier, du verre, de l'aluminium, de la nourriture, tout dans les déchets), vous pouvez imaginer l'ampleur du méthane généré.

Je tiens également à mettre en lumière deux solutions car elles représentent deux types très différents de méthane. La première concerne les combustibles fossiles, c'est-à-dire le phytoplancton longuement décomposé, extrait de la Terre et exploité pour la production d'énergie. La seconde traite du nouveau méthane produit à partir de matières organiques pour satisfaire nos appétits exagérés.

Les solutions - même pour un seul aspect du changement climatique - englobent un large éventail d'acteurs. Des consommateurs finaux aux producteurs en passant par la logistique qui les entoure, la question du méthane démontre que la coordination et la collaboration, bien plus que l'invention de nouvelles technologies, seront les clés de la transition mondiale vers la durabilité.

Notre planète est la base qui soutient la vie (dans notre coin connu de l'univers). Notre planète abrite une biodiversité magnifique, des paysages spectaculaires, de l'eau et de l'oxygène. En ce qui concerne le plus beau cadeau que notre planète nous a offert, Chad Frischmann poursuit :

“La photosynthèse. Ce processus magique et miraculeux d'alchimie transforme l'énergie du soleil, le dioxyde de carbone et l'eau en la vie qui alimente et soutient davantage de vie. Qu'est-ce qu'il y a de plus merveilleux dans cet univers ?

Alors que nous commençons par les limites de notre planète, nous finissons par la merveille de la nature. Nous sommes convaincus que cette nouvelle structure de gouvernance pour le Plan A nous aidera à poursuivre notre chemin vers une décarbonation réelle, scientifique, mesurable et efficace pour les entreprises et les organisations à travers le monde. Il n'y a pas de plan B pour notre monde, et nous souhaitons la bienvenue à chacun de ces nouveaux membres.

Nous tenons à remercier tous nos membres du conseil d'administration pour leur confiance et pour leur engagement à nos côtés dans notre mission de décarbonation de l'économie. Nous publierons prochainement des documents supplémentaires détaillant nos avancées vers une transition plus efficace et améliorée vers la durabilité, tant pour nous que pour nos clients.