La comptabilité carbone devient de plus en plus une exigence standard de l'industrie pour chaque entreprise. Dans la course vers la neutralité carbone, la comptabilité carbone fournit les outils pour quantifier et mesurer les émissions de carbone et nous aider à prendre des décisions éclairées concernant les stratégies d'atténuation du climat. Mais quelle méthode de comptabilité carbone votre entreprise devrait-elle choisir ? Cet article explique les différentes méthodologies de comptabilité carbone, accompagnées d'une infographie instructive, pour aider les entreprises à sélectionner la meilleure méthode de comptabilité carbone.
Qu'est-ce que la comptabilité carbone?
Comptabilité carbone, ou "comptabilité des gaz à effet de serre," désigne les méthodologies systématiques, la mesure et le suivi utilisés pour évaluer et quantifier la quantité d'équivalent dioxyde de carbone (CO2e) qu'une entité ou une activité émet. La comptabilité carbone mesure toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES), y compris le CO2, le méthane, le protoxyde d'azote et les gaz fluorés. Les gaz autres que le carbone sont exprimés en termes d'équivalents carbone et répartis à travers les scopes et catégories d'émissions de GES.
Quelles sont les principales méthodes de comptabilité carbone ?
La comptabilité carbone couvre un éventail de pratiques pour calculer les émissions de carbone d'une entreprise. Pour comprendre l'empreinte carbone d'une entreprise, la première étape consiste à mesurer les émissions liées aux activités de l'entreprise et au sein de la chaîne d'approvisionnement. Les entreprises peuvent choisir entre cinq méthodes de comptabilité carbone : la méthode par unité physique, la méthode basée sur les dépenses, la méthode spécifique au fournisseur, la méthode moyenne et la méthode hybride.
Le Standard Corporate du Protocole GHG et le Standard de la Chaîne de Valeur Corporate fournissent des directives pour un reporting carbone précis et cohérent, englobant la mesure des émissions de Scope 1, 2 et 3. Ces normes mettent en avant cinq principes fondamentaux : la pertinence, la exhaustivité, la cohérence, la transparence et la exactitude.
Ces normes décrivent différentes méthodes de comptabilité carbone qui permettent aux entreprises de choisir la plus adaptée en fonction de la disponibilité des données, de la matérialité et de la précision. Ci-dessous, vous pouvez lire à propos de ces cinq méthodes essentielles.
Méthode en unités physiques
La méthode des unités physiques, ainsi que la méthode basée sur les dépenses, décrit le type de données d'activité utilisées dans la comptabilité carbone. Cette méthode calcule les émissions de gaz à effet de serre (GES) en fonction du nombre d'unités physiques consommées ou utilisées par une entreprise.
Les exemples incluent la consommation d'énergie mesurée en kilowattheures (kWh), la consommation d'essence mesurée en litres ou d'autres mesures directes des ressources physiques utilisées par l'entreprise.
Les avantages de la méthode des unités physiques comprennent
- Corrélation directe : La méthode des unités physiques lie directement les activités et les émissions d'une entreprise, permettant des calculs précis.
- Données précises : Cette méthode garantit un rapport précis des émissions d'une entreprise, notamment pour les émissions de Scope 1 et 2, en utilisant des mesures précises des ressources physiques consommées.
- Transparence : Utiliser des unités tangibles, telles que kWh ou litres, rend les données claires et transparentes, permettant aux parties prenantes de comprendre facilement la corrélation entre les activités de l'entreprise et les émissions.
Défis à prendre en compte avant de choisir la méthode basée sur l'unité physique
- Collecte de données : Rassembler suffisamment de données sur les unités physiques dans les opérations d'une entreprise peut prendre du temps, en particulier pour les grandes entreprises avec des chaînes d'approvisionnement complexes.
- Complexité du produit : Calculer l'empreinte carbone de produits spécifiques peut devenir complexe en raison de divers facteurs, notamment le processus de production, le transport et la distribution.
- Périmètre Limité : La méthode des unités physiques se concentre principalement sur les émissions directes et pourrait ne pas saisir pleinement les émissions indirectes liées aux opérations d'une entreprise, notamment pour les émissions de Scope 3.
La méthode des unités physiques est particulièrement adaptée aux entreprises axées sur le suivi précis des émissions, en particulier dans les industries à forte consommation d'énergie ou de matériaux. Elle offre des informations détaillées sur les émissions directes, ce qui la rend précieuse pour les entités cherchant à garantir l'exactitude de leurs rapports de durabilité et leur conformité réglementaire. Cependant, les entreprises doivent être prêtes à investir dans des systèmes de collecte de données robustes.
Cette méthode offre une manière transparente et directe de mesurer et réduire l'empreinte carbone d'une entreprise, renforçant ainsi ses efforts en matière de durabilité.
Méthode basée sur les dépenses
La méthode basée sur les dépenses calcule les émissions de GES en fonction des transactions financières associées aux achats de l'entreprise. Elle consiste à multiplier la valeur monétaire des biens ou services achetés par un facteur d'émission qui quantifie les émissions moyennes de GES par unité de monnaie.
Par exemple, si une entreprise dépense une certaine somme pour des services informatiques, le facteur d'émissions traduirait cette dépense en une quantité équivalente de CO2e, reflétant l'impact environnemental du service.
Avantages de la méthode basée sur les dépenses
- Acquisition de données simplifiée : Étant donné que les entreprises enregistrent méticuleusement leurs transactions financières, les données nécessaires pour cette méthode peuvent être facilement extraites des documents financiers existants tels que les factures, les bons de commande et les rapports de dépenses.
- Efficacité administrative : La simplicité de la méthode la rend moins exigeante sur le plan technique, permettant aux entreprises ayant un accès limité aux données de consommation détaillées ou ne disposant pas de systèmes avancés de comptabilité carbone d'évaluer quand même leurs émissions.
- Couverture des émissions indirectes : Elle est bénéfique pour la capture des émissions du Scope 3, qui peuvent souvent être diffuses et difficiles à mesurer directement, car elle englobe toutes les émissions indirectes associées aux opérations de l'entreprise, et pas seulement l'utilisation d'énergie.
Défis à prendre en compte lors du choix de la méthode basée sur les dépenses
- Risques de généralisation: La technique repose sur des facteurs d'émissions moyens, qui peuvent ne pas refléter correctement les pratiques spécifiques des fournisseurs individuels ou l'efficacité opérationnelle des biens et services achetés, ce qui peut entraîner des inexactitudes dans la déclaration des émissions.
- Limitations contextuelles : L'approche doit tenir compte des impacts environnementaux nuancés des décisions d'achat d'une entreprise, tels que le choix d'un fournisseur d'énergie verte par rapport à un fournisseur non renouvelable, car elle traite toutes les dépenses au sein d'une catégorie de la même manière.
- Sensibilité du marché : La dépendance de la méthode aux données financières signifie que l'inflation, les fluctuations des taux de change ou les changements de comportement d'achat pourraient fausser les estimations d'émissions au fil du temps, rendant difficile le suivi des progrès réalisés dans la réduction des émissions.
- Implications stratégiques : Bien que cela soit administrativement pratique, une entreprise a besoin de plus de spécificité pour prendre des décisions stratégiques éclairées concernant la réduction de son empreinte carbone au niveau individuel des produits, des services ou des pratiques opérationnelles.
Les entreprises peuvent utiliser stratégiquement la méthode basée sur les dépenses comme point de départ pour la comptabilité carbone lorsque d'autres données ne sont pas disponibles. Cela établit une base à partir de laquelle des améliorations dans la collecte de données et la déclaration peuvent être développées.
Au fil du temps, les entreprises peuvent chercher à affiner cette méthode avec des données plus spécifiques, en passant à des méthodes plus précises telles que l'approche basée sur les unités physiques ou spécifiques aux fournisseurs.
Méthode spécifique au fournisseur
La méthode spécifique au fournisseur collecte des données d'inventaire GES de la phase d'extraction à la porte pour chaque produit, provenant des fournisseurs. Cela implique l'obtention de facteurs d'émission détaillés pour chaque bien ou service que l'entreprise rapportante se procure. En conséquence, cette méthode est reconnue pour sa précision, offrant les données d'émissions les plus précises directement pertinentes pour les opérations de la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise. Cette méthode est très avantageuse pour la déclaration du Scope 3.
Avantages lors de l'utilisation de la méthode spécifique au fournisseur
- Précision inégalée : Cette méthode calcule l'empreinte carbone la plus précise en collectant des données d'émissions pour chaque produit ou service spécifique, ce qui est essentiel pour élaborer des stratégies de réduction ciblées.
- Engagement des fournisseurs : Encourage l'engagement direct avec les fournisseurs, favorise la collaboration et influence potentiellement leurs pratiques en matière de durabilité.
- Données personnalisées : Les informations collectées sont adaptées aux achats spécifiques de l'entreprise plutôt que de se baser sur des moyennes sectorielles généralisées.
- Amélioration du reporting : Fournit des données fiables et spécifiques pour les rapports de durabilité, renforçant souvent la crédibilité auprès des parties prenantes.
Défis de la méthode spécifique au fournisseur
- Disponibilité des données : La barrière la plus importante est le besoin de données détaillées sur les émissions provenant des fournisseurs, car beaucoup d'entre eux doivent encore mesurer ou rapporter ces informations.
- Complexité dans la collecte de données : Nécessite un mécanisme solide pour collecter et traiter des ensembles de données complexes, ce qui peut être gourmand en ressources.
- Collaboration avec les fournisseurs dépend de la volonté des fournisseurs de collaborer et de partager des informations détaillées sur les émissions, ce qui peut varier considérablement.
- Investissement en temps et en ressources : Cette méthode est la plus chronophage et la plus exigeante en ressources, demandant des efforts considérables de la part des équipes de durabilité et d'approvisionnement de l'entreprise.
- Vérification des données : Assurer l'exactitude des données des fournisseurs nécessite des processus de vérification rigoureux, ce qui peut ajouter une autre couche de complexité.
- Problèmes d'extensibilité: L'application de cette méthode à l'ensemble des fournisseurs peut s'avérer particulièrement difficile pour les entreprises disposant de chaînes d'approvisionnement étendues.
Une entreprise qui opte pour la méthode spécifique au fournisseur doit être prête à s'engager profondément avec sa chaîne d'approvisionnement. Cette méthode est généralement plus réalisable pour les entreprises ayant moins de fournisseurs à grande échelle, où l'investissement dans la collecte et l'analyse des données peut être justifié par l'impact significatif des émissions des fournisseurs sur l'empreinte carbone globale de l'entreprise.
Il convient aux organisations visant une gestion précise du carbone et à celles des industries où la transparence de la chaîne d'approvisionnement est primordiale pour se conformer à la réglementation ou se différencier sur le marché.
Méthode des données moyennes
La méthode des données moyennes est une approche de comptabilité carbone qui permet d'approximer les émissions en exploitant des données agrégées. Elle consiste à compiler des informations sur le nombre de ressources consommées ou d'activités entreprises (telles que la masse de matériaux traités, la distance parcourue ou l'énergie consommée) et à appliquer des facteurs d'émission secondaires, généralement des moyennes de l'industrie, à ces données.
Ces facteurs sont dérivés d'un ensemble de données plus large représentant une valeur d'émission typique pour chaque unité d'activité ou ressource utilisée au sein d'une industrie, fournissant une estimation généralisée des émissions de GES associées aux opérations d'une entreprise.
Avantages de choisir la méthode des données moyennes
- Accessibilité des données : Les facteurs d'émission moyens par industrie sont souvent facilement disponibles, rendant cette méthode pratique en l'absence de données spécifiques.
- Facilité de mise en œuvre : Elle permet un processus de calcul simplifié qui peut être mis en œuvre avec moins de connaissances spécialisées et de ressources limitées.
- Utiles pour les estimations de référence : Fournit un point de départ aux entreprises qui commencent à suivre leur empreinte carbone et peut servir de référence pour mesurer les améliorations au fil du temps.
Défis lors de la sélection de la méthode des données moyennes
- Risques de généralisation: Cette approche repose sur des valeurs moyennes qui peuvent ne pas représenter fidèlement les pratiques spécifiques ou l'efficacité des opérations d'une entreprise individuelle.
- Manque de précision: Les données obtenues pourraient être plus précises, ce qui pourrait ne pas convenir aux entreprises cherchant à apporter des changements opérationnels spécifiques pour réduire les émissions.
- Réduction de l'incitation à l'amélioration des données : Les entreprises pourraient se contenter de données moyennes, ce qui peut réduire l'incitation à investir dans des méthodes de mesure et de reporting plus précises.
La méthode des données moyennes s'applique aux petites et moyennes entreprises (PME) ou aux entreprises qui développent leurs pratiques de comptabilité carbone de manière précoce. Elle est également utile pour les évaluations préliminaires lorsque des données spécifiques ne sont pas disponibles ou pour les catégories d'émissions indirectes où la mesure détaillée est difficile.
Pour les entreprises souhaitant aller au-delà de la conformité et s'orienter vers une gestion plus active du carbone, cette méthode peut être une mesure temporaire tout en développant des pratiques de comptabilité carbone plus affinées.
Méthode hybride
La méthode hybride est une approche polyvalente qui intègre plusieurs sources de données pour créer un profil d'émissions complet. Cette méthode combine la granularité des données spécifiques aux fournisseurs, lorsqu'elles sont disponibles, avec des sources de données secondaires, telles que les moyennes sectorielles, pour compenser toute lacune d'information. Elle représente un juste milieu, alliant la précision de la méthode spécifique aux fournisseurs à l'applicabilité plus large des méthodes basées sur les dépenses et les unités physiques.
La méthode hybride peut également combiner ces deux dernières méthodes en utilisant des données financières et des mesures physiques de l'utilisation des ressources pour calculer les émissions.
Avantages de la méthode hybride
- Précision accrue : En utilisant des données spécifiques aux fournisseurs lorsque cela est possible, cette méthode permet d'obtenir une précision supérieure aux données secondaires.
- Practicalité : Il équilibre l'approche détaillée et intensive en ressources spécifique aux fournisseurs et les méthodes plus accessibles mais moins précises basées sur les dépenses ou les données moyennes.
- Flexibilité : Cette méthode peut s'adapter aux différents niveaux de qualité des données et à leur disponibilité au sein de différentes sources d'émissions au sein d'une entreprise.
- Couverture complète : Cette option offre un profil d'émissions plus complet en intégrant les sources d'émissions directes et indirectes, améliorant ainsi la qualité globale du reporting carbone.
Défis lors de la sélection de la méthode hybride
- Complexité de l'intégration des données : La fusion de différents types de données peut être complexe, nécessitant une réflexion minutieuse pour garantir la cohérence et la comparabilité dans les calculs des émissions.
- Données d'émissions en amont : Des données précises sur les émissions en amont, essentielles pour la comptabilité du Scope 3, peuvent prendre du temps.
- Allocation des ressources : Bien que moins gourmand en ressources que la méthode spécifique au fournisseur seule, l'approche hybride nécessite néanmoins un temps et une expertise considérables pour être gérée efficacement.
- Consistance méthodologique : Assurer une approche cohérente pour le calcul des émissions lors de la combinaison de différentes méthodes peut être difficile, surtout lorsqu'il s'agit de chaînes d'approvisionnement variées et complexes.
La méthode hybride s'applique aux organisations de différentes tailles et complexités. Elle est particulièrement bénéfique pour les entreprises disposant de données spécifiques aux fournisseurs qui doivent s'appuyer sur des ensembles de données plus larges pour compléter leur image des émissions. Cette méthode convient aux organisations qui cherchent à affiner leur comptabilité carbone au fil du temps, en commençant par des estimations plus larges et en augmentant progressivement la spécificité et la précision de leurs données à mesure qu'elles améliorent leur collecte de données et leurs pratiques d'engagement des fournisseurs.
La méthode de comptabilité carbone la plus précise
La méthode de comptabilité carbone la plus précise est la méthode hybride, qui combine efficacement les forces de diverses approches pour fournir une évaluation complète et précise des émissions. En intégrant des données spécifiques aux fournisseurs—lorsqu'elles sont disponibles—avec d'autres sources de données fiables, la méthode hybride permet un suivi détaillé des émissions là où les données primaires sont les plus précises et comble les lacunes avec des données secondaires validées. Cette approche tire non seulement parti de la précision des facteurs d'émissions spécifiques aux fournisseurs mais assure également une couverture plus large et une cohérence à travers tous les scopes opérationnels en incorporant des méthodologies telles que les méthodes basées sur l'unité physique et les dépenses.
Une telle stratégie multidimensionnelle est conforme aux recommandations du Protocole des gaz à effet de serre (GHG Protocol), qui met l'accent sur l'exactitude, l'exhaustivité et la cohérence dans la déclaration des émissions. Cela rend la méthode hybride particulièrement adaptée aux organisations qui cherchent à obtenir une compréhension précise et holistique de leur empreinte carbone, renforçant ainsi leur capacité à mettre en œuvre des stratégies de réduction des émissions efficaces et ciblées.
Méthode la plus simple de comptabilité carbone
La méthode basée sur les dépenses est largement considérée comme la méthode de comptabilité carbone la plus facile à mettre en œuvre, principalement en raison de sa dépendance aux données financières facilement disponibles. Cette approche calcule les émissions de gaz à effet de serre (GES) en multipliant la valeur monétaire des biens et services achetés par un facteur d'émissions approprié. Le facteur d'émissions représente la quantité moyenne de GES émis par unité monétaire dépensée, souvent dérivée de moyennes sectorielles ou de sources de données secondaires.
En utilisant des documents financiers tels que les factures et les bons de commande, la méthode basée sur les dépenses permet aux entreprises de rassembler rapidement des données sur les dépenses et de générer des estimations d'émissions sans nécessiter de nouveaux systèmes de collecte de données approfondis. Cette simplicité rend la méthode particulièrement adaptée aux entreprises au stade initial du développement de leurs pratiques de comptabilité carbone ou disposant de ressources limitées pour suivre les émissions de manière plus détaillée. Cependant, la dépendance de la méthode vis-à-vis des facteurs d'émissions moyens peut entraîner des estimations généralisées ou moins précises, soulignant la nécessité pour les entreprises de concilier commodité et précision des méthodes de comptabilité plus directes au fil du temps. Néanmoins, la méthode basée sur les dépenses reste un outil précieux et simple pour la comptabilité et la déclaration initiales des émissions de carbone.
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