Avec plus de 2 400 réglementations ESG dans le monde entier, il est clair que la communication sur la durabilité devient une partie essentielle de la conformité des entreprises. L'Union européenne, en particulier, est à l'avant-garde de ce mouvement, en introduisant des réglementations ESG complètes qui ont des implications considérables pour les entreprises opérant dans sa juridiction. Pour les entreprises qui souhaitent rester en avance en 2024, comprendre et se conformer à ces réglementations ne concerne pas seulement le respect de la loi, mais aussi le leadership en matière de durabilité, l'établissement de normes en matière de responsabilité d'entreprise et l'alignement sur les attentes des investisseurs et des consommateurs.
Dans cet article, nous avons résumé les réglementations les plus importantes en matière de reporting ESG et non financier dans l'UE pour vous aider à naviguer dans ce paysage complexe. De la Réglementation sur la divulgation de la finance durable (SFDR) à la Directive sur le reporting de la durabilité des entreprises (CSRD) et au package visionnaire "Fit for 55", nous vous fournissons les informations essentielles pour vous conformer et exceller. Que vous soyez une institution financière s'adaptant aux nouvelles obligations de divulgation ou une entreprise multinationale élaborant des stratégies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ces réglementations façonneront votre parcours de reporting en matière de durabilité en 2024 et au-delà. Préparez-vous à embrasser un avenir transparent, responsable et durable.
Réglementations essentielles de l'UE en matière de reporting ESG pour 2024 : Ce que vous devez savoir
2024 est une année charnière, marquée par une série de réglementations européennes essentielles en matière de reporting ESG, qui redéfinissent les pratiques de responsabilité d'entreprise et de reporting d'investissement. Voici un aperçu concis des politiques et directives clés qui établissent de nouvelles normes en matière de transparence, de responsabilité et de gestion de l'environnement dans l'Union européenne.
Normes et cadres fondamentaux de reporting ESG de l'UE
- Règlement sur la divulgation de la finance durable (SFDR) : Ce règlement impose la publication d'informations sur la durabilité aux gestionnaires d'investissement de l'UE, dans le but d'accroître la transparence quant à la manière dont les acteurs du marché financier intègrent les risques ESG dans leurs décisions d'investissement.
- Directive sur la communication d'informations en matière de durabilité des entreprises (CSRD) : Élargit les exigences en matière de communication d'informations en matière de durabilité pour les entreprises de l'UE et non-UE, améliorant ainsi la cohérence et la comparabilité des informations sur la durabilité.
- Directive sur la diligence raisonnable en matière de durabilité des entreprises (CSDDD) : Les entreprises doivent identifier, prévenir, atténuer et rendre compte des impacts négatifs sur la durabilité dans leurs opérations et leurs chaînes de valeur.
- Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) : Introduit un prix du carbone sur certaines importations pour prévenir la fuite de carbone et encourager une production industrielle plus propre.
- Taxonomie européenne : Établit un système de classification des activités économiques durables sur le plan environnemental, orientant les investissements vers des projets plus durables.
- Paquet 'Fit for 55' : Un plan complet visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'UE d'au moins 55 % d'ici 2030, intégrant différentes mesures législatives pour soutenir cet objectif.
Réglementations émergentes de l'UE en matière de reporting sur la durabilité à surveiller en 2024
- Directive européenne sur les allégations écologiques : Établit des règles visant à prévenir le greenwashing en garantissant que les allégations environnementales sur les produits sont claires, précises et étayées.
- Règlement de l'UE sur les produits sans déforestation : Impose des obligations strictes de diligence raisonnable aux entreprises importatrices de produits essentiels tels que le soja, le bœuf, l'huile de palme, le bois, le cacao et le café, entre autres, afin de vérifier que ces produits ne contribuent pas à la déforestation ou à la dégradation des forêts, favorisant ainsi des pratiques commerciales durables.
- Révision de la législation de l'UE sur les emballages et les déchets d'emballages: Cette mise à jour cruciale impose une refonte complète des normes d'emballage afin d'améliorer le recyclage, de réduire au minimum les déchets et de favoriser l'adoption de solutions d'emballage réutilisables, fixant un objectif ambitieux pour que tous les emballages de l'UE soient entièrement recyclables d'ici 2030.
- Directive européenne "femmes dans les conseils d'administration" : Établit une exigence révolutionnaire en matière de représentation significative des femmes dans les postes de direction, en imposant aux grandes entreprises européennes cotées en bourse d'atteindre un minimum de 40 % de présence féminine dans les postes de directeurs non exécutifs d'ici juin 2026, avec une flexibilité pour les États membres afin d'ajuster cet objectif sous certaines conditions.
- Écoconception de l'UE pour des produits durables : Met à jour la directive sur l'écoconception afin d'imposer des exigences plus strictes en matière de conception de produits pour une meilleure durabilité environnementale et circularité.
La Directive sur le Reporting de la Durabilité d'Entreprise (CSRD)
Entrée en vigueur en janvier 2023, la Directive sur le reporting de durabilité des entreprises (CSRD) représente une étape importante dans le parcours de l'Union européenne vers un développement économique durable. Adoptée en tant qu'élément central du Paquet Finance Durable le 21 avril 2021, la CSRD est issue de la Directive sur le reporting extra-financier (NFRD), établissant ainsi une nouvelle norme de transparence et de responsabilité dans le reporting de durabilité des entreprises.
Avec la CSRD, l'UE élargit l'horizon de la responsabilité des entreprises, touchant un éventail plus complet de sociétés et approfondissant la portée des rapports :
- La directive s'applique à toutes les grandes entreprises de plus de 250 employés, avec un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros, ou avec des actifs totaux supérieurs à 25 millions d'euros.
- Il englobe les sociétés cotées de tous les États membres de l'UE, à l'exception des micro-entreprises, couvrant une part importante du marché de l'UE.
- La CSRD impose la conformité à environ 50 000 entreprises, ce qui représente un bond substantiel par rapport à la couverture prévue par la NFRD.
Le cœur du CSRD réside dans ses exigences de reporting détaillées et solides, visant à garantir aux parties prenantes un accès à des informations sur la durabilité fiables et comparables
- Impact environnemental : Les entreprises doivent rendre compte de leur performance environnementale, y compris leur consommation d'énergie, leur consommation de ressources et leur impact sur la biodiversité.
- Responsabilité sociétale : La directive exige des informations concernant les pratiques de travail, le respect des droits humains et l'engagement communautaire.
- Gouvernance : Les entreprises doivent fournir des informations sur leurs structures de gouvernance, en particulier sur la manière dont elles intègrent la durabilité dans leurs processus de prise de décision.
- Gestion des risques : Une importance est accordée à la divulgation de la manière dont les entreprises identifient et traitent les risques et opportunités liés à la durabilité.
Le calendrier de mise en œuvre progressive du CSRD est crucial pour que les entreprises le notent :
- 5 janvier 2023 : La CSRD entre officiellement en vigueur.
- 2024 : Les entreprises qui étaient auparavant soumises à la NFRD doivent se conformer pour la première fois à la CSRD.
- 2025 et au-delà : Expansion progressive des exigences en matière de déclaration à d'autres entreprises et secteurs, aboutissant à une couverture complète.
L'intersection du CSRD avec d'autres réglementations de l'UE, telles que le Règlement sur la divulgation de la finance durable (SFDR) et la Taxonomie européenne, témoigne d'une approche cohérente en matière de finance durable et d'investissement, renforçant l'engagement stratégique de l'UE envers la durabilité.
Pour les entreprises, la transition vers la conformité CSRD représente une opportunité de prendre les devants en matière de durabilité, en témoignant d'un engagement qui peut résonner auprès des consommateurs, des investisseurs et des partenaires. Cela nécessite une approche proactive :
- Compréhension et préparation : Se familiariser avec les exigences du CSRD et évaluer les processus actuels de déclaration.
- Mise en œuvre stratégique : Élaborer un plan pour intégrer les changements nécessaires dans les cadres et processus existants.
- Amélioration continue : Considérez la conformité comme un voyage continu, en tirant parti des connaissances acquises pour promouvoir des pratiques commerciales durables et une croissance stratégique.
La CSRD favorise la prise de décisions éclairées et propulse l'agenda plus large de l'UE pour un avenir durable et résilient en fournissant aux parties prenantes des informations détaillées et fiables sur les pratiques de durabilité des entreprises.
La directive sur la diligence raisonnable en matière de durabilité des entreprises (CSDDD)
L'Union européenne continue de promouvoir la responsabilité et la durabilité des entreprises en adoptant la Directive sur la diligence raisonnable en matière de durabilité des entreprises (CSDDD). Cette directive historique, approuvée par le Conseil de l'UE, représente une avancée décisive dans l'intégration de pratiques éthiques et durables dans les activités des entreprises et les chaînes d'approvisionnement au sein de l'UE.
Contexte et implications
- À la suite de négociations intenses, le CSDDD a reçu le feu vert, reflétant l'engagement indéfectible de l'UE envers les droits de l'homme et la protection de l'environnement.
- Initialement proposée pour couvrir un champ plus large, la directive fixe désormais le seuil de conformité à un chiffre d'affaires mondial net de 450 millions d'euros, réduisant ainsi la portée de près de 6 800 à environ 5 300 entreprises.
- Cette recalibration garantit que, tout en maintenant une position solide en matière de diligence raisonnable des entreprises, la directive est également adaptée de manière pragmatique pour avoir un impact sur un échelon spécifique d'entreprises.
Qui doit se conformer ?
- Le CSDDD s'applique aux entreprises de l'UE dépassant le seuil financier stipulé et aux entreprises non-UE ayant des opérations significatives au sein de l'UE.
- Cela englobe les entités dépassant la taille seuil et inclut les sociétés mères ultimes des groupes, garantissant que la portée de la directive est à la fois exhaustive et ciblée.
Dispositions clés et exigences
- La directive évite une approche unique, en mettant de côté l'accent sur les secteurs à haut risque afin de garantir une applicabilité large à travers des industries diverses.
- Une définition nuancée de la chaîne d'approvisionnement est adoptée, en se concentrant sur les relations commerciales directes et les activités, afin de se focaliser sur les domaines les plus impactants de l'influence des entreprises.
- Notamment, les mandats spécifiques liés aux plans de lutte contre le changement climatique et la disposition relative aux réclamations civiles ont été modérés, permettant aux États membres de personnaliser efficacement les mécanismes de mise en œuvre et de conformité.
La directive introduit un calendrier progressif, tenant compte de la taille et de la capacité de l'entreprise :
- Les entreprises comptant plus de 5 000 employés et un chiffre d'affaires de 1 500 millions d'euros sont soumises à un calendrier de conformité de trois ans..
- Une période de quatre ans est accordée aux entités comptant plus de 3 000 employés et un chiffre d'affaires de 900 millions d'euros.
- Les entreprises dépassant 1 000 employés et 450 millions d'euros de chiffre d'affaires ont cinq ans pour se conformer aux stipulations de la directive.
Le CSDDD est un impératif stratégique qui s'aligne sur l'agenda plus large de l'UE pour une conduite des affaires durable et responsable. Les entreprises concernées sont invitées à :
- Effectuer une diligence raisonnable approfondie de leurs opérations et de leurs chaînes d'approvisionnement afin d'identifier, prévenir et atténuer les impacts négatifs sur les droits de l'homme et l'environnement.
- Développer et mettre en œuvre des stratégies de diligence raisonnable efficaces et réactives, en les intégrant dans leurs processus métier principaux.
- Rester à jour avec les normes et attentes en évolution, en utilisant la directive comme cadre pour favoriser l'innovation, renforcer la durabilité et construire des chaînes d'approvisionnement résilientes.
Le CSDDD représente une avancée significative dans le parcours de l'UE vers un monde des entreprises durable et équitable. L'établissement d'exigences rigoureuses en matière de diligence raisonnable encourage les entreprises à aborder de manière proactive leur empreinte environnementale et sociale, contribuant ainsi à une économie mondiale plus responsable et durable.
Le Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM)
Initié dans le cadre du ambitieux paquet climatique "Fit for 55" de l'UE, le Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) est entré en vigueur le 17 mai 2023. Le CBAM est une initiative phare de la stratégie globale de l'Union européenne visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, garantissant que les biens domestiques et importés ont des coûts carbone exacts. Il répond directement au défi mondial de fuite de carbone et à l'objectif de l'UE d'atteindre la neutralité climatique d'ici 2050.
La fuite de carbone décrit la situation où les entreprises pourraient délocaliser leur production vers des pays aux réglementations d'émission plus souples en raison des coûts imposés par les politiques climatiques, ce qui pourrait entraîner une augmentation des émissions globales. En égalisant le prix du carbone entre les produits de l'UE et les importations, le CBAM vise à prévenir ce déplacement, en veillant à ce que les mesures climatiques rigoureuses ne se traduisent pas simplement par le déplacement des émissions en dehors de l'UE.
Le CBAM (Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières) élargit le champ de la politique climatique de l'UE, imposant de nouvelles normes pour le commerce international :
- Le mécanisme s'applique aux importateurs de certains produits à forte intensité carbone, tels que le fer, l'acier, le ciment, l'aluminium, les engrais et l'électricité.
- Il englobe les entreprises étrangères exportant vers l'UE qui opèrent dans des régions sans systèmes de tarification du carbone équivalents à ceux de l'UE.
Le CBAM repose sur des exigences claires et applicables :
- Alignement de la tarification du carbone : Les importateurs doivent acheter des certificats CBAM correspondant au prix du carbone au sein du Système d'échange de quotas d'émission de l'UE (SEQE-UE).
- Collecte et rapport de données : À partir d'octobre 2023, les entreprises doivent suivre méticuleusement les émissions incorporées des produits importés, préparant ainsi le terrain pour une conformité totale d'ici 2026.
Le déploiement progressif du CBAM est essentiel pour que les entreprises comprennent :
- 2023-2025 : Phase de transition pour les entreprises afin de s'adapter et se préparer à la mise en œuvre complète du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM).
- 2026 : Le CBAM est pleinement en vigueur, avec une introduction tarifaire progressive atteignant sa capacité totale d'ici 2034.
L'intégration du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) au cadre réglementaire plus large de l'UE, y compris le ETS de l'UE et le Pacte vert européen, souligne une position commune dans la poursuite de la durabilité mondiale.
Le passage à la conformité du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) offre aux entreprises l'opportunité de se positionner en tant que pionnières de la durabilité, démontrant ainsi leur engagement envers la protection de l'environnement, une valeur de plus en plus appréciée par les consommateurs, les investisseurs et les partenaires du monde entier. Cela nécessite une approche rigoureuse et stratégique :
- Approche proactive : Les entreprises doivent se familiariser avec les subtilités du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) et les intégrer dans leurs stratégies opérationnelles.
- Adaptation stratégique : Développer des cadres et des processus pour répondre aux exigences du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) sera essentiel pour maintenir l'accès au marché de l'UE.
- Croissance durable : En considérant le CBAM comme un catalyseur de croissance, les entreprises peuvent utiliser la conformité pour renforcer leur crédibilité en matière de durabilité et obtenir un avantage concurrentiel.
Le CBAM est un mécanisme essentiel dans l'arsenal de l'UE contre le changement climatique, conçu pour prévenir les fuites de carbone et favoriser une approche équitable à l'échelle mondiale en matière de tarification du carbone. En instaurant des conditions de concurrence équitables, il incite les entreprises du monde entier à investir dans des méthodes de production plus propres et soutient la vision de l'UE pour un avenir économique durable.
La réglementation de la taxonomie de l'UE
Alors que l'Union européenne poursuit son chemin vers un avenir durable, la Taxonomie européenne émerge comme un cadre essentiel pour définir et promouvoir des activités économiques durables. Lancée avec les objectifs climatiques de l'UE "Fit for 55", la Taxonomie européenne fait partie du vaste ensemble de mesures de la Finance durable visant à orienter les flux de capitaux vers des investissements durables.
La Taxonomie européenne est un système de classification conçu pour évaluer la durabilité environnementale des activités économiques en se basant sur six objectifs clés, incluant la mitigation et l'adaptation au changement climatique. Elle aide les entreprises et les investisseurs à déterminer quelles activités peuvent être considérées comme durables sur le plan environnemental, favorisant ainsi la transparence dans les décisions d'investissement durables.
La Taxonomie européenne impose les entités suivantes:
- Applicable to participants du marché financier et aux grandes entreprises conformément à la SFDR, la NFRD et au champ d'application modifié du CSRD/NFRD.
- Les entités financières rendront compte de l'alignement de la Taxonomie des produits financiers.
- En même temps, les entreprises non-UE et de l'UE ayant des revenus européens importants et/ou des titres cotés sur les marchés de l'UE doivent également se conformer.
La Taxonomie européenne est élaborée selon le calendrier suivant :
- Janvier 2022 : Les entités ont commencé à divulguer la proportion de leurs activités éligibles selon la Taxonomie européenne.
- Janvier 2024 : Les entités doivent rendre compte de l'alignement de leurs activités sur les objectifs de la Taxonomie.
- 2025 : Les entités financières doivent inclure l'alignement avec la taxonomie dans leurs déclarations non financières conformément aux réglementations CSRD.
- Une mise en œuvre progressive a été prévue, avec des premières divulgations sur l'éligibilité à la taxonomie à partir de 2022. D'ici 2025, les entités rendront compte de la part de leur chiffre d'affaires, de leurs dépenses d'investissement et de leurs dépenses opérationnelles liées à des activités conformes à la taxonomie dans leurs rapports non financiers CSRD.
Pour les entreprises, s'adapter à la Taxonomie européenne nécessite une compréhension approfondie de ses critères et une intégration stratégique dans leurs cadres opérationnels existants. Les entreprises doivent :
- Engagez-vous avec les critères : Plongez dans les exigences de la Taxonomie et évaluez comment elles s'appliquent à vos opérations.
- Plan d'intégration : Développer des stratégies pour intégrer les critères de la Taxonomie dans leurs modèles d'entreprise et leurs rapports.
- Adoptez une évolution continue : Anticipez les changements futurs et affinez vos pratiques pour les aligner sur les objectifs de durabilité de l'UE.
La Taxonomie européenne est la boussole de la finance durable, guidant les entreprises et les investisseurs vers des activités bénéfiques pour l'environnement. Son approche structurée et ses critères transparents sont fondamentaux pour la transition de l'Europe vers une économie plus verte et témoignent de l'engagement de l'UE envers un avenir économique durable.
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Le Règlement sur la divulgation de la finance durable (SFDR)
Le Règlement sur la divulgation de la finance durable (SFDR), qui est entré en vigueur en mars 2021, représente une étape importante dans l'initiative de l'UE visant à injecter de la transparence dans l'approche du marché financier à l'égard des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Dans le cadre du Paquet européen sur la finance durable de l'UE, la SFDR crée un cadre standardisé pour la communication des considérations ESG, garantissant que les acteurs du marché financier et les conseillers financiers à travers l'Europe, ainsi que les entités non-UE participant aux marchés de l'UE, divulguent la manière dont les risques liés à la durabilité sont intégrés dans leurs décisions d'investissement.
SFDR jette un large filet, englobant les sociétés d'investissement, les fonds de pension, les compagnies d'assurance, les banques et bien d'autres, mettant l'accent sur la transparence qui s'étend des stratégies organisationnelles aux produits financiers individuels. Les grandes entreprises doivent publier des rapports détaillés sur la prise en compte des impacts négatifs principaux de leurs décisions d'investissement. En comparaison, les petites entreprises bénéficient d'une certaine flexibilité pour se conformer ou expliquer leur approche.
La mise en œuvre progressive de la réglementation a commencé en mars 2021, les entités étant tenues de faire des divulgations initiales sur la manière dont elles intègrent les risques liés à la durabilité dans leurs processus de prise de décision. À partir de là, le SFDR établit un rythme de reporting annuel, avec des politiques clés de gestion des risques liés à la durabilité et des déclarations d'impact négatif devant être soumises d'ici la fin juin de chaque année.
Le SFDR complète d'autres réglementations essentielles telles que la CSRD et la Taxonomie de l'UE, garantissant ainsi la cohérence du régime de finance durable de l'UE.
L'introduction de la SFDR représente à la fois un défi et une opportunité pour le secteur financier. Les entreprises concernées doivent adopter une approche proactive :
- Compréhension et préparation : Les entités doivent comprendre en profondeur les exigences de la SFDR afin d'évaluer et d'adapter leurs processus de reporting.
- Exécution stratégique : Un plan visant à intégrer les divulgations SFDR dans les opérations et les cadres de reporting existants est essentiel.
- Amélioration continue : Considérer le SFDR comme un catalyseur pour une amélioration continue axée sur l'ESG, en alignant les stratégies d'investissement sur une croissance durable.
En imposant des informations claires et comparables sur la manière dont les institutions financières et les produits gèrent les risques et les impacts ESG, le SFDR vise à donner aux investisseurs les connaissances nécessaires pour prendre des décisions éclairées, favorisant ainsi un marché financier plus résilient et respectueux de l'environnement.
Fit for 55" et le plan de finance durable de l'UE : Naviguer vers l'avenir de la législation verte
L'Union européenne s'est engagée dans un voyage ambitieux pour redéfinir son paysage climatique et financier, notamment grâce au paquet législatif "Fit for 55" et au plan complet de finance durable. Ces initiatives représentent l'engagement stratégique de l'UE à intégrer la durabilité dans tous les aspects de son économie, établissant ainsi un nouveau précédent en matière de responsabilité environnementale des entreprises.
Comprendre le 'Fit for 55'
'Fit for 55' est la feuille de route législative de l'UE visant à réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, en alignement avec les objectifs de la nouvelle Loi européenne sur le climat de juin 2021. Il s'agit d'une refonte multisectorielle impliquant l'élargissement des lois existantes et l'introduction de nouvelles directives touchant le climat, l'énergie, les transports, les bâtiments et l'utilisation des terres. Voici ce qu'il faut retenir :
- Expansion du système d'échange de quotas d'émission (ETS) : S'appuyant sur les succès du système d'échange de quotas d'émission de l'UE, "Fit for 55" propose d'étendre la tarification du carbone à de nouveaux secteurs, notamment le maritime et, progressivement, le transport routier et les bâtiments, à partir de 2026.
- Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) : Afin de réduire le risque de fuite de carbone, le CBAM va imposer un prix du carbone sur certains importations, garantissant qu'ils supportent des coûts similaires aux produits de l'UE.
- Fonds social pour le climat : Cette initiative vise à soutenir les groupes vulnérables affectés par les changements politiques à travers un fonds de 72,2 milliards d'euros, facilitant la transition vers une économie verte.
Alors que les propositions sont encore en cours de négociation et doivent suivre un processus législatif de deux ans, les entreprises devraient anticiper la plupart des mesures qui entreront en vigueur à partir de 2025-2026.
Le plan de finance durable de l'UE
Lancé en juillet 2021, le Plan de finance durable de l'UE présente six actions dans le cadre de la "Stratégie de financement de la transition vers une économie durable", telles que l'extension des outils de finance durable et le développement de normes internationales de finance durable. Les principaux éléments comprennent :
- Norme européenne des obligations vertes (EUGBS) : Une norme volontaire visant à aider les émetteurs à mettre en valeur des projets verts légitimes, tout en minimisant le risque de greenwashing.
- Modification de la Taxonomie européenne : Précise les informations à communiquer par les grandes entreprises sur la manière dont leurs activités sont alignées sur des actions respectueuses de l'environnement.
Impact sur les entreprises et les institutions financières
Le paquet « Fit for 55 » oblige les entreprises, en particulier celles des secteurs très carbonés, à réévaluer et à modifier leurs opérations afin de se conformer à des objectifs d'émissions plus stricts. D'autre part, le Plan de Finance Durable, incluant le standard européen pour les obligations vertes (EUGBS) et l'amendement de la Taxonomie européenne, va redéfinir la manière dont les produits financiers sont étiquetés comme « verts » et comment les entreprises rendent compte de leur durabilité, établissant une exigence supérieure pour la responsabilité environnementale.
Pour les entreprises opérant au sein de l'UE, cela souligne l'importance de :
- Conformité proactive : Rester à jour des derniers développements législatifs pour garantir une préparation aux changements à venir.
- Planification stratégique : Aligner les modèles d'entreprise et les stratégies d'investissement avec les critères de durabilité renforcés de l'UE.
Le paquet "Fit for 55" et le Plan de finance durable de l'UE sont des cadres réglementaires et des catalyseurs d'une économie européenne décarbonée. Les entreprises et les institutions financières doivent prendre des mesures décisives pour s'adapter à ces changements, consolidant ainsi leur rôle de leaders dans la transition mondiale vers la durabilité.
Rester à jour sur les réglementations de l'UE en matière de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et de reporting non financier pour 2024 est crucial pour garantir la conformité et démontrer votre engagement envers la durabilité. Alors que ces réglementations évoluent, il est essentiel de disposer d'une source fiable pour les dernières mises à jour et les informations clés.
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